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l’espagnol, le japonais, l’afghan, le slovène, le russe, le trentin,
l’habitant des Pouilles, etc.
Plus les jours passaient, plus il y avait l’établissement d’un
rapport avec les gens nouvelles du lieu, caractérisé en principe
par des incompréhensions de type linguistique et culturel. La
personne avec laquelle je me suis affrontée de plus n’a pas été
mon colocataire allemand, mais mon amie trentine Valentine.
Tout en parlant la même langue, il y avaient initialement
beaucoup d’incompréhensions et des discussions dûes à des
différences culturelles, en particulier sur la gestion du temps:
lui, elle avait des horaires rigides, moi, j’étais plus flexible, un
minute pouvait être défini retard pour elle, au contraire j’étais
beaucoup plus tolérant.
Pour chacune de nous, c’était juste sa propre façon de
penser, mais rester dans sa propre perspective haussait des
barrières et renforcait le préjugé vers l’Etranger: “tous les
nordiques sont rigides, froids, etc.”. Il a été possible de
surmonter ce petit conflit à travers le dialogue et cherchant à
comprendre le sens de notre comportement jusqu’à arriver à
des compromis.
Tout avait une explication reconductible à son contexte
culturel, social et aux caractéristiques individuelles. Nous avons
pu épuiser l’une dans la culture de l’autre en interagissant et en
nous connaissant mieux, devenant des personnes plus
complètes et ouvertes au changement.
Il a fallu davantage de temps pour se comprendre en ce qui
concerne les cultures étrangères, même à cause des difficultés
linguistiques, mais toute découverte de l’Etranger et de son
monde a été un grand enrichissement pour moi. La chose la
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plus intéressante a été de connaître des aspects de ma culture
que j’ai tenait pour sûrs à travers l’Etranger, et de découvrir
qu’il n’y a pas une seule façon de voire les choses, mais un très
grand nombre de façons autant justes.
Seulement la rencontre avec des personnes appartenant à
d’autres cultures et l’empathie qui s’avait été crée avec elles
m’a permis de comprendre la diversité et de m’enrichir avec
elle: tout avait un sens, et je suis parvenue à apprécier les
valeurs qui sont moins présents dans ma culture.
Des exemples sont le respect de la culture allemande pour
le milieu qui motive l’utilisation répandue de la bicyclette,
l’interdiction d’utiliser trop souvent des plats en plastique, le
pfand pour les bouteilles en verre, etc.
Je pouvais comprendre l’Etranger et à la même façon être
comprise par le dialogue et la curiosité de connaître: je ne
parlais pas haut parce que je voulais attaquer ceux qui étaient
devant moi, je ne touchais pas les personnes pour les gêner,
j’utilisais des plats en plastique pour praticité, je cuisinais
exagérément parce que cela arrive dans mon pays, etc.
De plus, si au début j’observais surtout les diversités, je
remarquais comment beaucoup de choses étaient égales à la
suite de la majeure intégration dans le nouveau milieu, malgré
on parlait des langues différentes: je rappelle le jour de Pâques
que nous avions passé tous ensemble en cuisinant, en parlant et
en écoutant de la musique. L’Etranger n’était pas seulement
l’espagnol, le turc ou le mexicain, mais il était Alvaro, Miguel,
Plata, Samu et Ishil, chacune avec une identité unique.
Un soir, pendant la dernière période de mon séjour en
Allemagne, nous avons plaisanté sur nos diversités ensemble
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avec d’autres amis de pays différents. Chacun de nous disait
quelque chose et faisait des gestes qui avaient une signification
complètement différente pour les autres: ce soir-là, j’ai eu l’idée
d’écrire ma thèse sur l’interculturalité, pour souligner son
richesse et son importance de la vivre par la communication,
avec une particulière référance pour le langage non verbal.
Quand je parlais avec des amis étrangers, ils me faisaient
parfois remarquer les gestes que je faisais inconsciemment en
me demandant la signification: ces épisodes ont développé en
moi un majeur esprit d’observation vers les aspects non verbaux
du langage pendant l’interaction avec d’autres personnes.
La beauté de la rencontre avec l’Etranger se trouve dans le
patrimoine de connaissance qu’il te transmet et qui enrichit ton
identité, sans que rien de ce que tu avais et de ce que ton
expérience t’a donne soit perdu au cours du temps.
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INTRODUCTION
Cette étude aborde deux thèmes principaux étroitement
liés: le premier concerne la société multiculturelle, avec un
éclairage du mot “culture” et un discours sur les différentes
modalités de connaître l’“Etranger”; le deuxième concerne la
communication interculturelle et l’analyse approfondie de la
communication non verbale.
Dans le premier chapitre, je veux aller au-delà d’une
définition essentialiste de culture en tant qu’ensemble de
comportements, de valeurs et de croyances partagés par les
individus dans un territoire. Je vais tracer la pluralité des
significations que le mot a eu selon les différentes perspectives
par une digression historique. Le discours sur la culture se
concentre en particulier sur la différente interprétation donnée
par la psychologie culturelle par rapport à la psychologie cross-
culturelle.
Le concept de culture est après approfondi analysant ses
caractères: l’apprentissage, le processus intérieur et extérieur,
et enfin les fonctions de médiation, de productions de sens et de
valeurs. En particulier, je souligne l’importance du contact avec
d’autres expressions culturelles, puisque les différences font
souvent émerger le sens de son appartenance culturelle, mais
aussi la distance d’autres cultures dans la façon de voir la
réalité.
Le deuxième chapitre analyse les façons par lesquelles nous
connaissons l’Etranger et nous-mêmes, privilégiant le point
d’observation de la psychologie sociale. Le discours porte après
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sur l’analyse des stéréotypes et des préjugés qui rendent
souvent fallacieuse la connaissance de l’Etranger.
Le témoignage d’une étudiante qui est arrivée à “désarmer”
le préjugé sur les tziganes entrant en contact avec eux et
abandonnant le sens commun partagé par le groupe.
La rencontre avec une culture différente est une source
d’enrichissement quand on abandonne les croyances et les
opinions qui font partie de sa culture pour connaître l’Etranger
et assumer une attitude plus cohérente avec l’évidence des faits
et plus enclin au changement.
Le troisième chapitre aborde le thème central de cette
étude, à savoir le multiculturalisme et la reconnaissance de la
différence.
Des différentes solutions ont été avancées en vue du revival
ethnique et d’une société de plus en plus complexe du point de
vue ethnique et culturel: le monoculturalisme, le pluralisme
culturel et le multiculturalisme, qui peut se présenter en forme
radicale ou modérée et qui constitue la prémisse pour la
reconnaissance des droits collectifs des minorités.
Dans une société multiethnique, l’acculturation constitue
plutôt un processus à travers lequel deux ou plusieurs groupes
établissent un rapport tendentiellement stable d’échange de
traits culturels, favorisant ainsi un enrichissement mutuel, tout
en maintenant sa spécifique identité.
Les voies de l’acculturation sont différentes selon la valeur
donnée à l’exigence de maintenir sa propre identité culturelle et
à l’exigence d’instaurer un contact avec l’autre communauté
culturelle soit par la communauté majoritaire (qui reçoit) soit de
celle minoritaire (immigrants, réfugiés). Le discours sur le
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multiculturalisme porte sur le domaine spécifique des femmes,
avec une attention particulière au monde arabo-musulman.
Le fil conducteur de cette étude, c’est de rompre avec les
limites qui divisent les cultures et de valoriser la richesse de la
rencontre interculturelle, puisque “nous” sommes parmi “eux” et
ils sont parmi “nous”.
Le quatrième chapitre est centré sur la communication
interculturelle à la suite de la rencontre entre des personnes
avec un différent bagage linguistique et culturel. Il est
fondamental de tenir compte des diversités culturelles et du
contexte situationnel pour pouvoir communiquer avec succès et
éviter des méprises. Il n’est possible de comprendre l’Etranger
jusqu’au bout qu’en se mettant dans sa perspective.
Le chapitre se termine par la présentation d’un cas japonais
comme exemple des méprises qui peuvent apparaître de la
communication entre des différentes cultures (japonaise et
italienne) et des différents niveaux de communication que les
deux interlocuteurs peuvent réaliser dans cette situation. Le
dernier chapitre analyse la communication non verbale, qui joue
un rôle fondamental dans la communication interculturelle.
La capacité de codifier et de décoder correctement et
efficacement les signaux non verbaux résulte essentielle pour
déterminer la qualité et la variété des rapports sociaux, évitant
les méprises qui peuvent causer un échec de la communication.
Il importe ainsi de connaître les règles du langage non
verbal qui valent dans les différents contextes culturels, et en
même temps de faire attention aux caractéristiques individuelles
des participants à l’interaction, aux aspects de la situation et du
contexte. Premièrement, j’analyse les fonctions du langage non
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verbal. Mon attention porte ensuite sur les instruments de la
communication non verbale (les vocalisations, la proxémique, la
cinésique, la cronémique, etc.) en mettant en relief leur lien
avec les normes socielles et culturelles. Dans ce chapitre, je
souligne plusieurs fois l’efficacité de la communication, la
véridicité du langage non verbal et la nécessité d’approfondir la
connaissance de la communication non verbal afin d’améliorer
les rapports avec les personnes et d’encourager le
développement de relations internationales.