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environnementaux considérables desquels on ne s’est rendu compte que ces dernières
années.
Partant de ces réflexions, mon étude est articulée en cinq chapitres qui ont le but
de fournir une reconstruction de comment le marché mondial du pétrole se soit
développé dans les dernières 150 années et de quels puissent être les scénarios futurs
que l’on devra aborder.
Dans le premier chapitre, je vais mettre en évidence le concept de ressource
énergétique – telle quelle est juste le pétrole – afin de fournir une définition plus claire
du sujet traité et des différences principales entre les ressources énergétiques qui
existent sur la Terre.
La ressource assumée en tant que objet spécifique d’enquête dans cette étude (le
pétrole) est donc approfondie dans le deuxième chapitre, en analysant les origines
chimiques et physiques et même le processus de formation de ce hydrocarbure dans le
sous-sol. Je vais analyser même les caractéristiques qui influencent sa qualité, et donc ses
possibilités d’utilisation.
Le troisième chapitre examine le développement du marché du pétrole dès sa
naissance, en 1859, jusqu’au XXI
ème
siècle, en soulignant les découvertes et les
inventions qui ont encouragé ses consommations et son importance au niveau global.
Les événements historiques – dont les deux guerres mondiales – et les crises
énergétiques des années ’70 sont liés aux dynamiques de la demande et de l’offre du
pétrole. En analysant ces événements, on peut donc comprendre quels facteurs ont
entraîné le scénario énergétique odierne, qui est analysé et approfondi ensuite dans le
quatrième chapitre.
En particulier, les différents acteurs qui influencent ce marché sont divisés en
fonction de six zones géographiques d’appartenance pour souligner les zones de majeure
production et consommation, permettant ainsi de comprendre le rôle des différents pays
dans le scénario mondial.
Dans l’analyse, je considère même les réserves éprouvées des pays, pour déterminer
quels soient les pays qui pourront influencer le marché du pétrole dans l’avenir. Les
choix politiques, la croissance économique et les accords qui ont été stipulés par les
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gouvernements nationaux et par les sociétés privées avec les pays producteurs sont
relevés pour pouvoir déterminer quel pourrait être le développement énergétique des
pays. Les éléments géopolitiques et géoéconomiques si relevés sont ainsi comparés avec
une référance aux conditions de vie et aux styles de consommation présents dans les
différents contextes, en tant que on pense que de ceux derniers les marches prochaines
de la demande mondiale de pétrole vont dépendre fortement.
Le cinquième et dernier chapitre cherche à rassembler les opinions que certains
des majeurs experts du secteur ont formulé avec référance aux possibles scénarios futurs
du pétrole. Dans la première partie, je vais analyser les positions de ceux qui adhèrent à
la vision proposée par Mario King Hubbert, selon laquelle les réserves de pétrole vont
atteindre le pic maximum de productivité en 2007, après lequel ils vont subir une
contraction progressive de la production, avec un rythme analogue à celui avec lequel
elle avait grandi.
Dans la deuxième partie, je vais analyser les théories – soutenues par certains des
majeurs organismes de recherche – qui avancent un épuisement plus lent des réserves de
pétrole, dont la durée est estimée autour de trente ou de quarante années. Enfin, je vais
analyser tous les facteurs qui influencent le marché du pétrole, les événements qui ont
entraîné le scénario actuel du marché du pétrole et comment ce marché pourra
s’évoluer dans l’avenir.
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1 LES RESSOURCES ENERGETIQUES
Par ressources on entend tous les éléments présents en nature qui soutiennent le
fonctionnement, le développement et l’évolution du système terrestre. Il y a des
milliards d’années, les premières et les seules ressources présentes sur la Terre étaient
représentées par les substances minérales et par la lumière solaire. Ensuite, il y a eu la
formation des mers, des océans et de l’atmosphère, qui ont permis le développement
des premières formes de vie – végétales et animales – qui ont habité la Terre. Au début,
il s’agissait d’organismes très simples qui peuplaient les océans, les lacs et les fleuves.
La plupart de ces êtres vivants étaient des planctons et des crustacés, et leur cycle
de vie était souvent très bref. Cette situation entraîna la formation d’une couche de
sédiments composé par les carcasses de ces organismes. Cette sédimentation se réalisa
ensuite même sur la terre ferme, quand l’évolution conduisa certains de ces êtres vivants
à se transformer dans des êtres d’abord amphibies, et après rectiles et mammifères.
À leur tour, ces sédiments ont permis la formation de roches sédimentaires à
travers plusieurs processus physiques et chimiques engendrés par la pression de l’eau ou
par les mouvements de la croûte terrestre. Et c’est juste de la transformation du carbon
– l’élément principal de ces roches – qu’on arrivera au développement de nouvelles
ressources, qui étaient inexistantes jusque-là, mais qui étaient destinées à peser
significativement sur le développement présent et passé de tous les sociétés humaines:
les combustibles fossiles et les hydrocarbures.
La disponibilité et la qualité des ressources représentent deux conditions
essentielles pour la subsistance de tous les formes de vie, végétales et animales, selon un
système d’équilibres entre utilisation, production et accumulation. Les ressources sur la
Terre ont continué à s’accumuler pour des milliards d’années, jusqu’à l’apparition de
l’homme qui a commencé à modifier le milieu qui l’entourait avec son talent, pour
garantir et pour améliorer ses conditions de vie.
Les ressources peuvent être subdivisées en deux grandes catégories: celles
rénouvables et celles non rénouvables. Les premières sont définies comme rénouvables parce
que leur consommation n’attaque pas le milieu et elles se régénèrent dans des temps très
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brefs. Plusieurs d’entre elles sont définies comme fluxes parce qu’elles dérivent de
l’exploitation de sources “en mouvement”, dont la lumière solaire, l’eau et l’air, dont il
est possible d’obtenir d’énergie. Des exemples sont:
- l’énergie solaire;
- l’énergie éolienne;
- l’énergie hydrique;
- l’énergie du mouvement des ondes;
- l’énergie des marées;
- l’énergie géothermique.
Même les biomasses peuvent être insérées parmi les ressources rénouvables. Elles
sont des substances d’origine animale ou végétale, et donc non foxiles, desquelles le
combustible peut être tiré par des travaux particuliers. Des exemples sont:
- l’éthanol (tiré par la canne à sucre, par la betterave ou par le maïs);
- le biodiesel (tiré par le tournesol, par le colza ou par le soja);
- le biogas (tiré par les ordures ou par le fumier);
- le pellet (tiré par le pressage du sciage vierge).
Par contre, les ressources non rénouvables sont définies réserves car elles sont
destinées à s’épuiser.
Les processus qui les engendrent employent des millions d’années pour se
conclure. Dès lors, leur consommation en temps brefs conduise inévitablement à leur
épuisement. Les ressources non rénouvables plus importantes sont:
- le pétrole;
- le gaz naturel (ou métane);
- le carbon;
- l’uranium et le thorium.
En géographie économique, les ressources rénouvables et non font l’objet
d’enquête en tant qu’elles sont des facteurs fondamentaux utilisables à fins
économiques. D’un point de vue géographique, il s’ensuit qu’un hydrocarbure comme
le pétrole revêt une importance en tant que ressource énergétique dès qu’on crée la
technologie et les rélations de production qui sont nécessaires pour l’exploiter, à savoir
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pour en tirer de l’énergie. De plus, les ressources énergétiques sont étudiées par la
géographie en tant que facteurs insuffisants (par définition, les ressources sont
insuffisantes) qui ne sont pas distribués de façon uniforme sur la Terre. Beaucoup des
processus économiques, politiques et sociaux globaux dépendent de leur distribution
spatiale et de leur exploitation dans l’industrie.
Contrairement au mot “ressource”, le mot énergie est employé par la physique pour
mesurer la capacité d’un système physique de produire de travail. Elle est mesurée en
Joule au niveau international, mais on utilise le Tep (tonnes équivalentes de pétrole) ou
le Tec (tonnes équivalentes de carbon) pour calculer la valeur énergetique d’une source
d’énergie.
L’énergie disponible sur notre planète dérive surtout du soleil (99,98%) et
seulement dans une petite partie (0,02%) par les marées, par l’énergie géothermique et
par les combustibles. L’énergie apportée sur la Terre par le soleil a permis la formation
des combustibles fossiles (pétrole, carbon et méthane) grâce à la photosynthèse, et elle
continue à alimenter les cycles naturels, en formant l’énergie éolienne, ondulatoire,
hydraulique et tous les facteurs (flore, flaune, etc..) qui rendent la planète vivable.
Les sources d’énergie peuvent être subdivisées en primaires et secondaires: à leur
tour, les premières sont subdivisées en renouvelables et non; les deuxièmes sont dérivées
des premières. Parmi les principales sources d’énergie secondaires, il y a l’énergie
électrique, l’essence et l’huile combustible, qui dérivent des sources énergetiques
primaires.
Au cours du temps, les capacités de l’homme d’utiliser les ressources disponibles
ont grandi, en lui permettant de fonder sa société et même son économie sur elles. En
particulier, les sources renouvelables n’ont pas été utilisées pour des siècles à cause de la
manque des technologies aptes à leur exploitation, et leur emploi sur grande échelle n’a
commencé qu’avec la révolution industrielle.
Comment je vais approfondir dans les chapitres suivants, la première ressource
non renouvelable de l’histoire fut le carbon pour sa facilité de transport et son haut
pouvoir calorique (6.000/9.000 calories au kilo) et il fut la base de l’industrie pour
longtemps. Ensuite, dans la moitié du XIX
ème
siècle, on a découvert le pétrole qui arriva
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à remplacer le carbon comme source principale d’énergie en quelques années, grâce au
majeur pouvoir calorique (10.000 calories au kilo) et à son facilité d’extraction.
Le gaz naturel ou métane est extrait essentiellement avec le pétrole et, pendant les
dernières vingt années, il a acquiert une tranche de marché toujours majeure même
grâce à son mineur impact sur l’environnement. L’énergie nucléaire fut découverte dans
les années ’40 et elle demanda plusieures années pour être pleinement exploitée, mais
elle n’a jamais conquiert le marché à cause même de la pauvreté de la matière première,
l’uranium, et les problèmes de sûreté liés à l’évacuation des déchêts, en laissant un large
espace aux autres combustibles fossiles malgré le pouvoir calorique énorme de
l’uranium (20 milliards de calories au kilo).
L’utilisation des sources renouvelables pour la production d’énergie électrique est
née rélativement tard par rapport aux combustibles fossiles. On n’a développé
plusieures technologies pour exploiter ces sources qui n’altèrent pas l’équilibre naturel
que dans les dernières trente années. D’un côté, le développement technologique a
permis le développement et l’emploi de nouveaux sources énergetiques; de l’autre, il a
entrainé une demande d’énergie de plus en plus forte, entraînant un lent mais inévitable
épuisement des ressources non renouvelables de notre planète.
Par suite, l’accroissement progressif des volumes et de la vitesse de l’eploitation
des ressources non renouvelables crées pendant des millions d’années d’évolution sur la
Terre, a entraîné un développement toujours majeur et rapide. L’exploitation de ces
ressources a beaucoup reduit leur disponibilité au niveau mondial et a même entraîné
une altération de la qualité d’autres ressources naturelles, dont air et eau, qui sont
nécessaires à la survie de l’homme et de beaucoup d’espèces animales et végétales. Cette
situation pose deux problèmes sur lesquels on discute beaucoup dans cette période: la
fin des combustibles fossiles et leur remplacement par d’autres ressources énergétiques.
La source qui a dominé et qui est en train de dominer le marché dans les dernières
cent années, c’est sans aucun doute le pétrole: son relevance au niveau mondial a
toujours grandi, et tous les majeures économies du monde utilisent aujourd’hui le
pétrole et ses dérivés pour répondre à la demande croissante d’énergie. Donc, le
problème dans les prochaines vingt années c’est si les réserves mondiales arriveront à
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répondre aux demandes d’énergie considérables qui arrivent de façon toujours évidente
même des pays asiatiques, en premier lieu Chine et Inde, ou si nous serons obligés à
changer radicalement nos modèles de développement et aussi nos styles de
consommation.
En cherchant à fournir un matériel utile à la discussion sur ces thèmes importants,
cette étude analyse l’évolution du marché du pétrole depuis la deuxième moitié du XIX
ème
siècle jusqu’aux nos jours, avec une approche attentive à mettre en lumière ses aspects
géoéconomiques et géopolitiques passés et présents.