Approches alternatives du développement. Un exemple de développement rural au Ghana

Les organisations internationales ne pouvaient pas se désintéresser de la question et les conférences et les études sur les thématiques environnementales, liées au système de développement se multiplièrent, souvent avec une attention particulière pour le secteur agricole. Rappelons-nous du rapport Notre avenir à tous, produit en 1987 par la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement.
Ce rapport trouve son point de départ dans le constat qu’une partie du monde vit dans le sous-développement et la pauvreté, alors que dans l’autre partie le développement est tel qu’il a causé des dégâts environnementaux graves. Pour trouver des solutions, le rapport considère qu’il faut faire le lien entre les problématiques du développement économique et les problématiques environnementales, sociales et politiques, nationales et internationales. Et il faut donc coopérer pour s’en sortir et pour “ répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité de satisfaire ceux des générations futures”; ce qui est d’ailleurs le sens attribué au développement durable par la Commission et acceptée encore aujourd’hui.
Contrairement au document du Club de Rome, le Rapport Brundtland ne s’oppose pas à la croissance infinie, qui semble être la seule façon de “ résoudre les problèmes de pauvreté et de sous-développement”, tout en faisant confiance à la volonté et à la possibilité des décideurs politiques à la concilier avec la défense de l’environnement.
Ce rapport appelait explicitement une suite et un suivi des actions conséquentes au travail de la Commission et le pas suivant au niveau international a été le Sommet de la Terre à Rio en 1992, où ont été produites en particulier une déclaration finale et l’Action 21 (le plan d’action pour l’atteinte du développement durable).