INTRODUCTION
Le sujet abordé, dans ce travail de recherche, est le langage des cités ; en effet, le titre
« Plurilinguisme et exclusion sociale : le langage de la banlieue » vise à examiner le phénomène du
plurilinguisme, qui, dans le cas français, a déterminé différents épisodes d’exclusion sociale e
d’enfermement, surtout des plus jeunes, en donnant lieu au langage de la banlieue. Il s’agit d’une
variété linguistique des jeunes, qui a la valeur d’une forme de rébellion et de révolte à la langue
française, qui représente la forme linguistique dominante de la ville de Paris. Cette variété
linguistique représente le symbole de l’identité linguistique et sociale des jeunes, qui vivent dans la
banlieue de Paris ; en effet, à la fin du XIXe siècle, la France a connu des vagues migratoires,
notamment des populations arabes. Ces vagues migratoires ont poussé au développement des
quartiers de périphérie, les Banlieues. Ceux-ci, en opposition à la capitale, ont une évaluation
négative, en relation au mauvais niveau social et économique ; la ville, par contre à la banlieue, est
caractérisée par un milieu instruit et avec de nombreux avantages économiques. Par conséquent,
une fracture sociale et linguistique se déroule entre ces deux mondes, où la ville joue un rôle
dominant. Les domaines, les plus touchés par cette fracture, sont l’éducation et le travail. Ceci met
en évidence le besoin d’un sentiment de libération de la domination de la société et d’identification
linguistique. Cette valeur se renforce dans la réalisation d’un nouveau langage, le langage des cités,
caractérisé par le mélange d’expressions de la langue française et d’expressions issus d’autres
langues de la périphérie parisienne. De cette manière, ce langage gagne la valeur de langage codé,
limité aux jeunes, dont le désir est le sentiment d’évasion et de rébellion de la société. La source de
cette dissertation est le roman Kiffe Kiffe demain, qui a été écrit par l’écrivaine française, Faiza
Guène. Le roman explore, par les yeux de la narratrice, la violente et brutale réalité de la banlieue.
La finalité de ce mémoire est de démontrer l’importance de ce langage au niveau linguistique et
social et sa valorisation, qui ne doit pas être soumise à l’hégémonie du français, mais, en revanche,
il doit s’affirmer dans la société, car il symbolise l’identité d’une population. Notre analyse s’est
appuyée sur plusieurs articles de journaux, qui évoquent la question de la fracture entre la banlieue
et la ville. Le cœur de ce travail de recherche est l’analyse de l’argot contemporain, qui constitue le
symbole de l’évasion et de la révolte de la banlieue, contre l’hégémonie de la société dominante.
Les documents, qui sont examinés pour l’élaboration de la réflexion, sont « Hommes et Migrations
», qui traite la problématique de la marginalisation sociale des immigrés en France et la revue
internationale d’études argotologiques « ARGOTICA », qui aborde la question de la traduction de
ce langage. Pour ce qui concerne l’analyse de l’argot, les moyens de recherche adoptés sont les
œuvres de Marcel Schwob Étude sur l’argot français et de Pierre Guiraud L’Argot. Que sais-je ?
qui exposent la fonction et le rôle de l’argot dans la société actuelle. Le travail comprend trois
4
chapitres. Le premier chapitre s’intitule « la défense de l’identité linguistique : stratégies politiques
». La première partie de ce chapitre se focalise sur la définition de plurilinguisme, identité
linguistique et son importance dans le monde et en France, en faisant référence à l’œuvre de Carla
Marcato « le plurilinguisme ». Par la suite, on met en évidence les stratégies politiques, qui
permettent de protéger et diffuser ses valeurs dans le monde, c’est-à-dire apprentissage dans les
écoles, communication et création culturelle. La valeur du plurilinguisme, de l’identité linguistique
et les stratégies politiques ont été encouragées par le discours du Président de la Republique,
Emmanuel Macron à l’occasion de la journée internationale de la Francophonie le 20 mars 2018 à
l’Académie française. Le deuxième chapitre « le langage de la banlieue : le langage des cités »
analyse, en premier lieu, la fracture sociale et linguistique entre la banlieue et la ville, qui pousse à
la naissance de phénomènes de xénophobie et de marginalisation sociale et par la suite, prend en
compte la valeur et la fonction du langage, qui se déroule au cœur de la banlieue, le langage des
cités. Le troisième chapitre, « analyse des parlers des cités dans la littérature » observe les
caractéristiques lexicales et linguistiques, à partir du roman de Faiza Guène « Kiffe Kiffe demain ».
La dernière partie du troisième chapitre se concentre sur les stratégies et les problèmes de traduction
du langage des cités.
5
LA DÉFENSE DE L’IDENTITÉ LINGUISTIQUE : STRATÉGIES POLITIQUES
1.1 IDENTITÉ ET PLURILINGUISME
L’idée de plurilinguisme a des racines très anciennes et elle se rapporte au mythe de la tour de
Babel ; en effet, la tour de Babel représente la punition de l’humanité, le symbole de sa rébellion
contre Dieu et, par conséquent, les hommes sont condamnés à ne pas se comprendre entre eux.
1
Ce
mythe est lié à l’idée de plurilinguisme, une société caractérisée par le partage d’origines et de
langues différentes. Pour cette raison, le terme « plurilinguisme » est associé au domaine des
mélanges linguistiques.
2
Le concept de plurilinguisme est, en premier lieu, lié à deux éléments
indispensables des sociétés actuelles, c’est-à-dire l’ethnie et la nation. Le plurilinguisme devient
donc une vraie problématique, au moment où plusieurs ethnies s’unissent et une langue, entre les
deux, cherche à s’imposer sur l’autre. Il s’agit d’une situation qui a lieu à cause de la différence du
pouvoir économique et des affaires, entre deux langues. Dans ce cas, la langue prédominante
devient la langue de la grande communication.
3
La notion de « plurilinguisme » fait référence à la
capacité d’un individu de parler plusieurs variétés linguistiques
4
. L’expression plurilinguisme a un
certain nombre de synonymes, comme par exemple le terme « multilinguisme ». Ce concept n’est
pas diffèrent de l’expression plurilinguisme. Malgré cela, la notion de multilinguisme est mise en
valeur dans le domaine européen et désigne un phénomène social, limité à la communauté
linguistique d’un pays.
5
Le plurilinguisme comprend plusieurs catégories, dont le cas le plus connu
est celui du bilinguisme. Le concept de bilinguisme renvoie à l’usage alternatif de deux langues,
quel que soit leur niveau de diversité.
6
Dans l’étude du bilinguisme, il faut tenir compte d’une
distinction entre bilinguisme endogène et bilinguisme exogène ; tandis que le premier désigne le
développement de la culture et de la tradition linguistique à l’intérieur de la communauté du pays, le
second fait référence aux éléments linguistiques issus du milieu extérieur, comme le phénomène de
l’immigration.
7
Cette catégorisation s’étend aussi à la notion de plurilinguisme et on parle de
plurilinguisme endogène et plurilinguisme exogène. Dans l’analyse de ces deux notions,
l’expression plurilinguisme exogène désigne la multiplicité des langues parlées par le genre
humain ; au contraire, le terme « plurilinguisme endogène » renvoie aux différences linguistiques à
l’intérieur d’un pays.
8
Un exemple de ce phénomène linguistique est représenté par la vie
1
Carla Marcato “Il plurilinguismo”, 2012, Editori Laterza, IX
2
Ivi, p.13
3
Ivi, VII
4
Ivi, p.5
5
Ivi, pp.12-13
6
Ivi, p.9
7
Ivi, p.37
8
Ivi, p.8
6
quotidienne d’un individu. Il utilise un code linguistique diffèrent, en relation aux plusieurs
situations de communication qu’il vit dans la vie de tous les jours, par une conversation dans le
domaine familier à une conversation informel avec un ami.
9
Dans un certain système linguistique, il
est possible de distinguer l’état et le prestige d’une langue par sa fonction. Le premier comprend le
prestige et le niveau social d’une langue, c’est-à-dire tout ce qu’on peut faire avec cette langue dans
un spécifique contexte pratique, social et économique, le second, en revanche, évoque son utilité à
l’intérieur de la société. Ceux-ci sont désignés comme « potentialité » et « réalisation ». Malgré
cela, l’état d’une langue ne détermine pas le rôle d’une langue. Un exemple est la langue italienne,
qui est reconnue comme langue officielle en Suisse. Toutefois elle n’est pas pratiquée en Suisse, car
son usage est très limité dans la société et dans la vie de tous les jours. La catégorisation du prestige
linguistique d’une langue est liée aux dimensions suivantes :
-la dimension géopolitique. Elle considère le territoire, où la langue se développe, ainsi que les
systèmes sociaux, les établissements et les normes juridiques. Ceux-ci définissent l’usage d’une
variété linguistique.
-la dimension sociale et démographique. Elle analyse le nombre des locuteurs, l’état social et
culturel des locuteurs et l’emploi de la langue dans plusieurs domaines.
10
La présence de minorités linguistiques, c’est-à-dire des locuteurs, dont la langue maternelle n’est
pas la même du pays où l’on vit, a favorisé l’introduction de politiques, qui sont destinées à la
sauvegarde des minorités linguistiques. Très souvent, la promotion d’une langue officielle, qui
s’impose sur l’autre, à cause de son grand pouvoir économique et des affaires, peut conduire au
détriment des minorités linguistiques. La langue est le moyen le plus important pour exprimer
l’identité d’un peuple et la disparition de ce principe peut impliquer la disparition de son identité.
Un des cas les plus connus concerne les immigrés ; en effet, ceux-ci ne sont pas capables de gagner
toutes les compétences linguistiques d’un autre pays tout de suite, à cause de l’interférence de leur
langue maternelle et, par conséquent, ils deviennent les victimes de ce malaise.
11
C’est un principe
de l’Union Européenne, c’est-à-dire une réalité basée sur la valorisation de la diversité linguistique
et d’une culture, qui vise à éliminer les barrières culturelles, linguistiques et sociales. À la base de
cette politique européenne, aucune unification linguistique ne se valorise, mais, en revanche, la
politique européenne vise à une coexistence linguistique et à la réalisation d’une communauté, dans
laquelle la richesse et la diversité linguistique sont la priorité ; ceux-ci, en effet, conduisent à une
9
Ivi, p.39
10
Ivi, pp.80-83
11
Ivi, pp.90-91
7
compréhension et compassion entre eux. Cette réalité, idéalisée par l’Union Européenne, se fonde
sur le principe du plurilinguisme et de l’interculturalité.
12
Au centre de l’Europe, le besoin d’une
compétence plurilingue est nécessaire, car elle représente un avantage pour la compréhension
globale. Ceci est valorisé, par exemple, par le travail de traduction d’une langue à l’autre, où l’on
peut rencontrer plusieurs mots intraduisibles. Cette prise de conscience et ce besoin de compétence
plurilingue renforce le sentiment de citoyenneté européenne, basé sur une compréhension globale.
L’organisation européenne, qui s’occupe de la sauvegarde de la valeur du plurilinguisme, est
l’observatoire européen du plurilinguisme. Il a été institué à partir de premières Assises
européennes du plurilinguisme, qui ont eu lieu à Paris les 24 et 25 novembre 2005. Les sujets, les
plus débattus, sont la diversité linguistique, la création d’une citoyenneté européenne et une
meilleure tolérance face aux minorités linguistiques. Ces valeurs, au centre des Assises
européennes, favorisent la naissance d’une identité européenne. Dans ce cadre, par ailleurs, sont
évalués des domaines comme par exemple le secteur des affaires, le champ des échanges
commerciaux et des relations internationales dans le monde global. La langue constitue un moyen
pour l’accès à la pensée d’une culture et pour cette raison, une compétence plurilingue devient la
condition nécessaire pour comprendre la pensée et la vision du monde de tous les peuples. Cette
prise de conscience européenne entre en opposition tout le temps avec la culture monolingue, qui a
trouvé son affirmation et son accroissement dans le phénomène de la mondialisation ; en effet, ceci
fixe le monopole du monolinguisme, c’est-à-dire l’hégémonie d’une seule langue de
communication, mais, malgré cela, le plurilinguisme domine le cadre linguistique européen, contre
le monolinguisme. Cette hégémonie du plurilinguisme est assurée par l’introduction et la promotion
des droits culturels, qui sont répandus par l’institution juridique international. Son rôle comprend la
libre circulation des idées par les mots et, par conséquent, encourage la diversité linguistique. Le
plurilinguisme, qui représente l’instrument pour la connaissance de l’autre, transmet de nombreuses
valeurs, à côté de la communication mutuelle, c’est-à-dire la mémoire, la sensibilité, les sentiments,
les comportements et tout ce qui rend intense et profond une relation. Dans une époque de luttes et
d’hégémonie sur l’autre, le plurilinguisme symbolise la solution au « choc des civilisations » et
évoque les valeurs d’ouverture vers l’autre. Il est décrit comme un pont pour la paix et pour le
dialogue.
13
1.1 POLITIQUES LINGUISTIQUES
Le cœur de la reconnaissance officielle d’un système linguistique et même du principe de l’identité
dans un pays est la politique linguistique. Celle-ci se définit, comme un ensemble de décisions
12
Ivi, pp.99-101
13
https://www.observatoireplurilinguisme.eu/images/Fondamentaux/CharteplurilinguismefrV2.13.pdf
8
réalisées par le gouvernement, dont le but est celui de promouvoir un système linguistique et, par
conséquent, ils peuvent agir sur les équilibres linguistiques d’un pays. Les instruments, les plus
renommés, pour la promotion de ces politiques, sont l’école, les Médias et les activités de
promotion de la culture.
14
Parmi plusieurs projets européens pour le développement du
plurilinguisme, dans le domaine de l’école, les plus célèbres sont les programmes « Erasmus »,
« Socrates », « Leonardo » et « Comenius ». Un autre plan européen, dans le secteur scolaire, est
constitué par le projet CLIL (Content and Language Integrated Learning).
15
Il s’agit d’un
apprentissage, qui permet de combiner les connaissances linguistiques avec les notions de
disciplines sans aucune référence linguistique, comme par exemple l’histoire, la géographie et la
mathématique. La condition nécessaire pour l’accomplissement de ce plan est une forte compétence
linguistique de l’enseignant, qui doit atteindre au niveau autonome (C1), en rapport au cadre
commun européen de référence pour les langues (QCER) et il doit aussi disposer de fortes
compétences méthodologiques et pédagogiques
16
. La notion de minorité linguistique concerne une
communauté linguistique, dont la langue maternelle diverge de la langue de la majorité des
locuteurs, c’est-à-dire la langue officielle de l’Etat. Une politique linguistique, visant à la
suprématie de la langue adoptée par la majorité des locuteurs à l’intérieur du territoire, à cause de
son grand pouvoir économique et des affaires, peut porter préjudice à l’identité linguistique des
minorités linguistiques et, au même temps, peut conduire au développement d’épisodes de
xénophobie. Ceci donne lieu aux formes de revendication ethnique et linguistique de ces groupes
minoritaires.
17
L’épisode européen, le plus renommé pour son importance linguistique et ethnique,
est la publication de la « charte européenne des langues régionales ou minoritaires », mise en œuvre
en 1998. Le but de ce document européen est la promotion et la sauvegarde des langues régionales
ou minoritaires, vues comme patrimoine culturel et européen et, au même temps, il permet d’assurer
leur usage dans la société, dans la vie de tous les jours, dans la vie publique et privée.
18
Un exemple
très particulier, qui montre une phase de transition entre « monolinguisme » et « plurilinguisme »,
est représenté par la France.
19
Les périodes historiques, qui ont été déterminantes pour le choix des
politiques linguistiques actuelles en France, sont la monarchie et la Révolution française. Par
conséquent, une nouvelle idéologie sociolinguistique commence à s’étendre, c’est-à-dire
« l’unilinguisme » ou encore « monolinguisme ». Cette idéologie se fonde sur deux éléments, c’est-
14
Carla Marcato “Il plurilinguismo”, 2012, Editori Laterza, p.94
15
Ivi, p.102
16
https://www.miur.gov.it/clil1
17
Carla Marcato «Il plurilinguismo”, 2012, Editori Laterza, pp.90-96
18
Ivi, pp. 104-105
19
Giovanni Favata “Monolinguismo versus Multilinguismo e Plurilinguismo: l’Italia e la Francia a confronto”, 2020,
pp.277-287
9
à-dire aucune concurrence et aucune déviation. L’idéologie même de la France, c’est-à-dire une
politique visant au monolinguisme, a été le résultat d’une longue étape historique, qui a commencé
dans la période de la monarchie et a été accentué par la Révolution Française ; en effet, la
monarchie a permis de reconnaitre le français comme la langue officielle dans le domaine
administratif.
20
Ceci a été favorisé par la publication de l’ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539.
De cette manière, s’affirme l’hégémonie de la langue française, qui commence à être adoptée dans
les documents publics et le français devient la langue officielle du droit et de l’administration. La
Révolution française a intensifié le processus et a permis de reconnaitre la langue française, comme
seule langue nationale.
21
Malgré cela, quelques éléments s’opposent à ce processus d’unification
linguistique. L’exemple, le plus connu, concerne la périphérie de Paris, où les jeunes et les
immigrés, notamment, donnent lieu à de nouvelles formes linguistiques : verlan, argot et langage
des cités. C’est une forme de rébellion contre l’hégémonie de la langue française. Le phénomène de
l’unification linguistique française a permis l’affirmation et la reconnaissance du français en France,
mais, au même temps, a désavantagé les langues régionales et minoritaires. Par conséquent, ceux-ci
ont perdu leur identité linguistique et ethnique. Dans ce cadre, le français a été évalué comme « la
seule langue d’enseignement » et, de cette manière, tous ceux qui ont parlé une langue différente du
français, au moment de la recréation, par exemple, ont été sanctionnés. C’est un exemple de
politique linguistique, dont le but a été l’abolition de toutes les autres langues et un exemple sont les
patois. Malgré cela, l’histoire française est caractérisée par une série de réformes, dont le but était,
en revanche, une révolution linguistique, pour atteindre à la reconnaissance et à un équilibre parmi
plusieurs locuteurs. La reforme, la plus connue, est la loi Deixonne, qui a été publiée en 1951.
22
Celle-ci fixe d’autres langues d’enseignement, y compris le français, parmi lesquels basque,
breton, occitan, corse et créole.
23
Cette loi a été appliquée en 1969, par la circulaire « enseignement
des langues et cultures régionales dans les classes des premier et seconde degré ». Celle-ci a permis
l’apprentissage d’une langue régionale une heure par semaine, à travers de l’étude de la culture
locale.
24
Un évènement analysé, pour son importance historique linguistique et culturelle, est la
publication de « la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ». Celle-ci a été mise
en œuvre en 1998. La France signe ce document européen, en rapport à trois relations, Carcassonne,
20
Henry Boyer “L’unilinguisme français contre le changement sociolinguistique », Revue Travel « Travaux Neuchâtelois
de linguistique », 2001, 34/35, Université Paul-Valery, Montpellier III, pp.383-392
21
Giovanni Favata “Monolinguismo versus Multilinguismo e Plurilinguismo: l’Italia e la Francia a confronto”, 2020,
pp.277-287
22
Henry Boyer “L’unilinguisme français contre le changement sociolinguistique », Revue Travel « Travaux Neuchâtelois
de linguistique », 2001, 34/35, Université Paul-Valery, Montpellier III, pp.383-392
23
Giovanni Favata “Monolinguismo versus Multilinguismo e Plurilinguismo: l’Italia e la Francia a confronto”, 2020,
pp.277-287
24
https://www.axl.cefan.ulaval.ca/europe/France-loi_Deixonne-texte-1951.htm
10
Bernard Poignant et Cerquiglini. Ces relations mettent en évidence l’idée d’une révolution dans le
domaine linguistique et, de cette manière, le français peut s’affirmer dans le monde européen et en
France ; en effet, la reconnaissance des langues régionales ou minoritaires, qui sont considérées
comme patrimoine linguistique et historique du pays, ne pourrait porter préjudice au français.
25
Le
concept décrit est justement l’idée de l’unité dans la diversité. La question principale concerne les
querelles internes, qui ont été causées par l’article 2 de la Constitution française « la langue de la
Republique est le français ». Parmi plusieurs opposants à la signature du document européen, on
exprime l’incompatibilité entre le principe du document européen, c’est-à-dire la sauvegarde de la
diversité et du plurilinguisme, par la promotion des langues régionales ou minoritaires, et l’article 2
de la Constitution française.
26
Ceci et la loi Toubon, qui a été mise en œuvre en 1994, ont représenté
un obstacle à la libre circulation et à l’affirmation des minorités linguistiques ; la loi Toubon a
établi, en effet, l’usage obligatoire du français dans la vie publique et privée.
27
Malgré ça, une
nouvelle révolution linguistique commence à introduire une nouvelle idéologie sociolinguistique,
qui a été inaugurée par la loi Deixonne.
28
Le premier événement se déroule en 2001, au moment où
la Délégation générale de la langue française (DGLF) commence à se convertir en Délégation
générale de la langue française at aux langues de France (DGLFLF). Cette organisation s’occupe de
questions internationales qui concerne la politique linguistique de la langue française.
29
Le second
évènement, qui souligne un changement dans les politiques linguistiques françaises, est
l’introduction de l’article 75, incorporé dans la Constitution française en 2008. Cet article établit la
reconnaissance des langues régionales ou minoritaires, comme éléments essentiels, incorporés dans
le patrimoine français.
30
À la base des stratégies linguistiques, qui ont été annoncées par le président
Emmanuel Macron le 20 mars 2018 à l’Académie française, à l’occasion de la journée
internationale de la Francophonie, les plus importantes sont l’apprentissage dans les écoles, la
communication et la création. Le but de ces stratégies politiques et linguistiques, qui ont été
soulignées par le président Macron, est la promotion du plurilinguisme et de la langue française
dans le monde.
31
25
http://www.minoranzelinguistiche.provincia.tn.it/notizie_minoranze/notizie_estere/pagina69.html
26
Henry Boyer “L’unilinguisme français contre le changement sociolinguistique », Revue Travel « Travaux Neuchâtelois
de linguistique », 2001, 34/35, Université Paul-Valery, Montpellier III, pp.383-392
27
https://www.culture.gouv.fr/Actualites/Langue-francaise-la-loi-Toubon-vingt-ans-apres
28
Giovanni Favata “Monolinguismo versus Multilinguismo e Plurilinguismo: l’Italia e la Francia a confronto”, 2020,
pp.277-287
29
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9l%C3%A9gation_g%C3%A9n%C3%A9rale_%C3%A0_la_langue_fran%C3%A7ais
e_et_aux_langues_de_France
30
https://www.conseil-constitutionnel.fr/le-bloc-de-constitutionnalite/texte-integral-de-la-constitution-du-4-octobre-
1958-en-vigueur
31
https://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/discours_de_m._emmanuel_macron.pdf
11