se propose aussi de réfléchir à la complexité du processus d’interprétation, pour en saisir
les caractéristiques et le difficultés, et pour comprendre également quelles sont les
techniques qu’il est possible d’apprendre et celles qu’il faut expérimenter dans la
pratique.
Le travail a été divisé en deux parties principales: dans la première on a abordé
des problèmes théoriques généraux, pour présenter les phases qui composent
l’interprétation et les processus cognitifs qui la sous-tendent: le but ici est de fournir le
fondement pour la compréhension des méthodes d’analyse employées dans la deuxième
partie, en soulignant l’importance de la transposition du sens du message et du
“ vouloir-dire ” de l’orateur dans le texte interprété.
Avant tout, on a analysé les phases qui composent le processus d’interprétation,
sur la base de la théorie du sens proposée par Danica Seleskovitch, et notamment la
compréhension de la langue, la compréhension du sens du message et la restitution de
ce sens. On s’est occupé, en particulier, de la phase de compréhension du contenu du
message, où on assiste à une déverbalisation de la part de l’interprète, qui oublie de
façon intentionnelle la forme originaire dans laquelle le message est exprimé, pour le
représenter de façon abstraite, par des idées et des concepts, afin de produire une
exposition dans la langue d’arrivée qui soit complètement indépendante des formes et
des contraintes morpho-syntaxiques de la langue de départ, tout en reproduisant
exactement le contenu général du message originaire et le “vouloir-dire” de l’orateur.
C’est en effet l’intention de l’orateur, le but qu’il veut poursuivre par la communication,
qu’il faut respecter: si l’émetteur d’un message vise à convaincre le public, l’interprète
devra tenir compte de la fonction conative du langage employé, tandis que, si le texte
originaire ne veut que présenter une situation donnée, l’interprète doit se borner à
informer le public de cette situation. Il est donc fondamental que l’interprète comprenne
les objectfs que l’orateur veut obtenir par la communication, pour faire en sorte que les
auditeurs qui ne connaissent pas la langue d’origine du message puissent disposer d’un
texte interprété ayant le même contenu conceptuel et pragmatique du texte originaire.
On a aussi proposé une réflexion sur le rôle de l’interprète dans la
communication, en soulignant les particularités de sa position de médiateur linguistique
et culturel et les conséquences que cela implique dans le processus d’interprétation.
On a également considéré certains aspects linguistiques, notamment
l’importance de la linguisitque textuelle pour l’analyse des différents éléments du
discours qu’il faut interpréter, ainsi que quelques notions générales et simplifiées de
psycho-linguistique, afin de fournir une explication globale des processus cognitifs
impliqués dans l’interprétation.
On s’est fondé sur des modèles scientifiques visant à décrire le fonctionnement
de la mémoire et ses liens avec la compréhension et la production du langage, pour
mettre en évidence les mécanismes mentaux qui sont mis en place lorsqu’un interprète
effectue la réélaboration d’un message: naturellement, s’agissant d’un domaine très
spécifique et très complexe, on a simplifié les modèles en question, en les réduisant aux
éléments essentiels nécessaires pour les appliquer aux étapes de l’interprétation et pour
en comprendre le fonctionnement.
En vue de la deuxième partie du travail, portant sur l’analyse de la réélaboration
des idées en interprétation consécutive, on a fourni une brève introduction générale sur
les caractéristiques et les étapes de cette modalité d’interprétation, afin de décrire les
lignes générales du processus en question: on a souligné en particulier les avantages et
les diffucultés de cette forme d’interprétation, en donnant aussi une idée des techniques
et des stratégies relatives à la prise de notes. Enfin, on a réfléchi sur l’importance et les
caractéristiques de la réélaboration en interprétation consécutive, c’est-à-dire sur les
modalités de transposition syntaxique et sémantique des idées et sur les difficultés que
celles-ci comportent, concernant surtout les rapports entre les langues française et
italienne.
La première partie du travail a donc la fonction d’introduire le chapitre central
de l’étude, l’analyse de l’interprétation consécutive que j’ai effectuée de façon
expérimentale. En effet, c’est grâce à la partie théorique et générale qu’on peut mieux
chercher à découvrir les raisons sur lesquelles se fondent les choix effectués dans
l’exposition, ainsi que leurs conséquences sur la qualité du texte interprété, et
comprendere complètement les paramètres d’évaluation adoptés.
La deuxième partie porte entièrement sur l’analyse du texte interprété. Le texte
originaire a été choisi pour ses caractéristiques de richesse d’idées, qui font en sorte
qu’il soit riche en contenus à transposer dans le texte d’arrivée, avec peu de possibilités
de synthétiser ou d’omettre certaines parties sans compromettre le transfert du contenu
du message.
Il s’agit d’un article écrit par Robert Cabanes, tiré du “Monde diplomatique”
dont le titre est “Fiat-Brésil, un modèle d’entreprise-providence”: c’est un texte qui
porte sur des aspects économiques et sociologiques, décrivant l’organisation de l’usine
Fiat implantée au Brésil et les conséquences de ce modèle d’entreprise au niveau social.
Après une introduction “historique”, qui indique les étapes de la naissance de Fiat-
Brésil, on présente les caractéristiques du système d’organisation de l’entreprise, en
soulignant que les rapports entre le management et les salariés visent à la coopération,
ce qui est un fait assez rare et qui fait ainsi que l’entreprise, et surtout la multinationale,
s’occupant de plus en plus des différents domaines de la vie de son travailleur, tend à
remplacer l’image de l’État-providence. On porte alors la réflexion sur le rôle des
multinationales dans le monde entier, et surtout sur leurs rapports avec les États qui les
accueillent et le milieu social.
Le texte ne présente pas de difficultés particulières du point de vue de la
terminologie ou du niveau de langue employés: en effet, le sujet abordé ne demande pas
de connaissances spécifiques de terminologie spécialisée, ni son registre linguistique est
trop difficile, bien qu’il soit assez soutenu. Donc, la véritable difficulté du texte est
donnée par la richesse d’idées: pour l’interprétation il faut bien comprendre toutes les
idées présentées, qui sont étroitement liées les unes aux autres, et dans peu d’occasions
il est possible de synthétiser certaines parties, puisque toutes les informations exposées
sont indispensables pour la compréhension globale du message.
Le texte a été choisi par le professeur qui m’a suivi pendant ce travail, M.me
Silvia Nerolini, après avoir decidé ensemble les caractéristiques qu’il aurait dû
présenter; c’est elle-même qui a effectué la lecture et l’enregistrement du discours en
vue de la séance expérimentale. Puisqu’il s’agissait d’un article de journal, donc d’un
texte écrit, pendant la lecture elle l’a modifié pour lui attribuer les caractéristiques d’un
discours oral, surtout en ce qui concerne les formules d’ouverture et de clôture de
l’exposé. Avant d’effectuer l’essai elle m’a présenté en général le sujet du texte et m’a
fourni les noms propres et les concepts économiques spécifiques présents dans le texte.
Les équipements techniques nécessaires pour l’expérience ont été très simples: il
a suffi d'un magnétophone pour écouter le texte originaire et pour enregistrer, ensuite, la
version traduite. J’ai gardé la cassette contenant l’enregistrement pour en effectuer une
transcription complète, ce qui a fourni la base, avec la copie du texte originaire, pour
l’analyse ultérieure.
En effet, l’étude porte essentiellement sur la comparaison entre transcription des
textes d’origine et d’arrivée: l’enregistrement n’a été pris en considération que pour
l’évaluation des aspects prosodiques, tels que rythme d’énonciation, intonation,
hésitations, qui déterminent, en général, la qualité de la présentation et l’impression que
l’auditeur a du texte interprété.
L’examen critique du texte inteprété a été divisé en deux parties: dans la
première on a effectué une analyse générale du texte d’arrivée, en évaluant surtout le
respect du “vouloir-dire” de l’orateur et le passage du sens général du message, qui sont
les objectifs essentiels de l’interprétation, en prenant en considération les passages
spécifiques du texte seulement lorsqu’il ont représenté un véritable obstacle à la
compréhension ou lorsqu’ils ont empêché une traduction fidèle à l’original. On a
considéré le discours interprété dans son ensemble, pour vérifier s’il est équivalent, du
point de vue conceptuel et pragmatique, au texte de départ, s’il est suffisamment soigné,
c’est à dire si la quantité d’informations présentées respecte la quantité d’information du
texte originaire, s’il est convenable aux attentes d’un auditeur hypothétique et enfin s’il
est compréhensible par le public.
On a ensuite jugé l’aspect prosodique général du texte interprété, pour voir si ses
différents aspects formels sont adéquats à la situation et si la présentation donne au
public, qui ne connaît pas le texte originaire, une impression de crédibilité et fiabilité
quant à la performance de l’interprète.
En effectuant cette première analyse, on a tenu compte du fait qu’il s’agit d’un
essai expérimental et non pas d’une interprétation réelle, ce qui implique le manque de
certains éléments fondamentaux dans la communication, tels que, par example, le
contact avec l’orateur et le public: en plus, il a fallu chercher à s’absorber dans une
situation fictive, ce qui a impliqué, naturellement, le manque de certaines motivations
qui, au contraire, sont présentes dans une interprétation authentique.
La deuxième partie de l’analyse est bien plus détaillée: on a examiné les
passages du texte qui ont présenté des problèmes particuliers ou bien les solutions
satisfaisantes, qui montrent l’acquisition solide de certaines techniques de
l’interprétation. On a noté les segments analysés dans leur forme originaire et dans leur
version interprétée et on a commenté les raisons possibles qui ont determiné les choix
effectués et les implications de ceux-ci sur la qualité du texte interprété.
D’abord on s’est occupé des obstacles rencontrés pendant la compréhension et
qui ont déterminé des fautes ou des imprécisions du point de vue conceptuel: on a
cherché à analyser comment la richesse d’idées du texte a influencé la saisie du sens.
Ensuite, on a examiné les aspects particuliers des omissions, des synthèses, des
généralisations et des adjonctions présentes dans le texte interprété: on a considéré les
occasions où les omissions ont déterminé l’absence d’un concept tout entier, et
égalment les cas d’omissions d’un simple mot qui, sans compromettre le passage du
sens, ont toutefois déterminé la perte d’une nuance qui était importante dans le texte de
départ. Les généralisations et les adjonctions n’ont été considérées qu’en tant que
stratégies pour conclure avec des nuances neutres une proposition qui n’avait pas été
comprise parfaitement, tandis que l’aspect des synthèses a été étudié en tant
qu’approche stratégique pour la gestion de la difficulté particulière représentée par le
listes d’éléments enoncées dans le texte de départ.
Un autre aspect fondamental qui a été gardé à l'esprit dans l’analyse spécifique
de l’interprétation est celui des problèmes linguistiques: on a cherché à évaluer les
fautes dues à un manque de compétences linguistiques, ce qui a conduit à choisir des
termes peu approprié au contexte ou à produire des véritables calques. Mais dans cette
section on a également observé les choix linguistiques et stylistiques qui paraissent
particulièrement adéquats et qui montrent une certaine capacité de gestion de l’aspect
linguistique de l’interprétation.
Enfin, on a terminé l’analyse en étudiant, de façon générale, les influences de la
prise de notes sur la qualité du texte interprété: on a montré les notes qui on été prises
en correspondance de certains passages du texte, pour voir si une note plus précise
aurait aidé à éviter la faute commise, ou bien si la note était claire et correcte et, donc,
l’imprécision s’est produite pendant les phases de réélaboration ou d’énonciation.
Les différents côtés étudiés pendant le travail d’analyse m’ont permis d’évaluer
la performance de façon assez complète, tout en considérant la totalité des aspects
impliqués: en général, j’ai remarqué que le texte interprété est acceptable, comme le
message global et le idées centrales ont été convenablement transposés.
Un auditeur qui ne connaîtrait pas le texte d’origine pourrait donc disposer d’une
interprétation crédible et, en général, fidèle à l’original, même si on a pu relever et
remarquer plusieurs imprécisions, la plupart desquelles sont liées à la difficulté
particulière du texte plutôt qu’à des problèmes de techniques d’interprétation
proprement dites. Ainsi, on a remarqué un effort de précision dans les différentes idées
présentées, puisqu’il est évident que, en phase d’écoute et de compréhension, on a déjà
essayé de sélectionner les idées centrales et les liens logiques fondamentaux, afin de
reconstituer un texte d’arrivée fidèle à celui de départ et cohérent: les choix
linguistiques effectués sont, dans la plupart des cas, appropiés et conformes au contexte.
Cela traduit un effort de contrôle sur la qualité de l’exposition, ce qui est évident aussi
du point de vue prosodique, où l’on remarque un rythme d’énonciation plutôt fluide
même si, dans les passages les plus difficiles, les hésitations sont plus nombreuses, suite
à la nécessité de mieux lire et réélaborer les notes correspondantes.
Cependant, on a remarqué plusieurs erreurs, en particulier du point de vue de la
compréhension des concepts: souvent il aurait fallu s’efforcer d’interpréter davantage le
contenu informatif du texte, plutôt que se borner à répéter les mots écoutés sans les
avoir réellement compris. Cette attitude s’est produite rarement, quand l’idée présentée
était particulièrement complexe et la compréhension du sens était plus difficile: dans ces
cas, plutôt qu’omettre le concept en question, on a préféré le répéter, en essayant de le
simplifier ou en faisant une généralisation afin d’éviter d’éliminer complètement des
informations qui étaient importantes pour la compréhension du message. C’est pour
cette raison que, dans certains passages, le texte apparaît moins précis et moins fidèle à
l’original même si, dans certaines cas, c’est le véritable manque de compréhension du
sens du texte de départ qui a déterminé la difficulté.
L’objectif prioritaire de ce travail était celui de contrôler la réaction d’une
interprète débutante dans la consécutive d’un texte très riche en idées: après l’étude
effectuée, on peut remarquer les différentes stratégies appliquées de façon automatique,
et les modalités de gestion des difficultées rencontrées. Parmi les techniques acquises on
relève, au delà de la prise de notes, les choix stylistiques appliqués en présence des
passages emphatiques, où l’on a préféré remplacer la question directe par une
proposition interrogative indirecte, et la façon de synthétiser les listes d’élements, mais
surtout la tendance à conclure une phrase de façon neutre quand on n’est pas sûr d'en
avoir bien compris le sens. Toutes ces approches sont dues, de toute évidence, à ce
qu’on à appris pendant la phase de formation universitaire.
En ce qui concerne la gestion des passages les plus difficiles pour la
compréhension du sens, on a remarqué, en général, la tendance à essayer de résoudre
cette sorte de problème en synthétisant ou en simplifiant les idées exprimées par
l’orateur et dont le sens n’avait pas été complètement saisi: cela a produit des résultats
différents, vu que dans certains cas le message a été quand même transmis, tandis que
dans d’autres situations on a commis des fautes ou des imprécisions plus manifestes. Ce
sera peut-être l’expérience pratique qui aidera à résoudre ces problèmes avec des
résultats plus satisfaisants: en tout cas, l’effort de rendre complètement le contenu du
texte de départ est bien évident malgré les fautes commises.
Du point de vue de l’auto-évaluation, ce travail à été très utile pour identifier le
stratégies d’interprétation qu’il convient d’appliquer en abordant des textes qui
présentent les mêmes caractéristiques que celui qui a été examiné: j’ai remarqué avant
tout la nécessité d’une prise de note précise et détaillée, surtout en correspondance des
passages les plus complexes, parce que la précision et la fiabilité de la note écrite sont
fondamentales pour permettre une réélaboration efficace des textes qui présentent un
contenu informatif élévé.
Il est également très important de parvenir à lire d'avance les notes prises avant
d’amorcer la présentation de l’idée concernée, afin de connaître tout de suite les points
essentiels du concept que l’on va exprimer pour lui attribuer la connotation convenable
et pour éviter de prononcer des affirmations hâtives. Mais il faut surtout écouter avec
beaucoup d’attention le texte tout entier, pour en saisir complètement le sens afin de le
reproduire dans la langue d’arrivée.
En ce qui concerne des remarques plus générales, ce travail vise à faire réfléchir
sur la complexité du processus d’interprétation. La compréhension du sens d’un
message exprimé dans une langue et sa restitution dans une autre langue ne sont pas des
choses faciles et intuitives, elles demandent de la préparation et de l’expérience, surtout
en présence de textes plutôt complexes et articulés. La parfaite connaissance des
langues de travail est indispensable, mais souvent elle n’est pas suffisante à garantir la
qualité de l’interprétation et le passage du sens du discours, puisqu’il faut surtout
développer l’aptitude à analyser rapidement et efficacement un texte, afin d’en saisir les
elements essentiels de façon précise et complète.
Il faut également être en mesure de comprendre en avance le “vouloir-dire” de
l’orateur, pour poursuivre les buts de la communication et en favoriser le succès: le rôle
de l’interprète dans la communication, en effet, est celui de servir de médiateur, pour
faire en sorte que l’auditeur, qui ne comprend pas la langue dans laquelle l’orateur
s’exprime, puisse disposer d’un texte interprété qui soit équivalent à l’original du point
de vue sémantique et pragmatique.
Cette étude garde cependant un caractère essentiel d’observation: on a voulu
analyser les façons possibles de réélaborer les idées en interprétation consécutive pour
souligner l’importance de la compréhension du sens du message, donc de sa restitution,
dans la langue d’arrivée.
En particulier, le travail d’évaluation effectué vise à mettre en évidence, de
façon expérimentale, les différentes stratégies appliquées par une débutante: toutes les
remarques qu’on a faites relèvent de l’observation pratique des approches mises au
point à l’occasion de l’expérience organisée et ne veulent qu’apporter une petite
contribution dans le domaine des études sur les stratégies de l’interprétation
consécutive.
INTRODUZIONE
In questa tesi verrà analizzato il processo interpretativo in consecutiva, con
particolare riferimento alla rielaborazione dei concetti e alla loro riformulazione
semantica e sintattica dalla lingua francese alla lingua italiana.
La tesi si articolerà in due parti principali. Nel primo capitolo, dopo aver
presentato il progetto di tesi (cfr. 1.1), verranno trattati una serie di argomenti di
interesse generale ai fini della comprensione e della descrizione del processo
interpretativo, onde illustrare le tecniche e i meccanismi che lo caratterizzano. Si
esamineranno dapprima i procedimenti di trasposizione del senso del messaggio e del
vouloir-dire dell’emittente, cioè della sua intenzione comunicativa, ed in seguito i
meccanismi cognitivi che sono alla base dell’interpretazione nelle sue diverse fasi di
ascolto, comprensione, memorizzazione e restituzione del senso (cfr. 1.2). Infine si
procederà alla descrizione del processo interpretativo in consecutiva: verranno
evidenziate le caratteristiche di questa forma di interpretazione con particolare
riferimento alle tecniche di annotazione e di rielaborazione dei concetti (cfr. 1.3).
Nella seconda parte si procederà all’analisi e al commento critico della
prestazione di una studentessa che ha appena terminato il suo percorso formativo
universitario, chiamata ad interpretare un testo particolarmente denso dal punto di vista
concettuale, per esaminare la sua reazione e la sua resa dinanzi ad un susseguirsi di
informazioni tra loro collegate e particolarmente difficili da riassumere senza
pregiudicare la completa trasmissione del senso del messaggio. Si rileverà come una
principiante cerca di gestire questa particolare difficoltà, sulla base delle sue conoscenze
e delle sue tecniche ancora da perfezionare. La sua interpretazione verrà prima
analizzata da un punto di vista generale (cfr. 2.1), valutando cioè la fedeltà al testo
originale e la correttezza formale e stilistica dell’esposizione, per poi considerare in
modo più approfondito i diversi aspetti della consecutiva (cfr. 2.2).
L’obiettivo della prima parte è quello di fornire la base per un’adeguata
comprensione dell’analisi specifica presentata nella seconda parte della tesi. Insistendo
sull’importanza della comprensione e della ripresentazione in lingua di arrivo del senso
del messaggio e dell’intenzione comunicativa dell’oratore, infatti, si vuole sottolineare
la centralità di questi due elementi in un processo di comunicazione in cui l’interprete
interviene come mediatore; in effetti l’analisi dell’interpretazione svolta nella seconda
parte verterà principalmente sulla ricerca di un’equivalenza semantica e comunicativa
tra testo di origine e testo di arrivo, valutando tutti gli elementi che la determinano o che
la pregiudicano.
Gli aspetti teorici si rivelano poi particolarmente utili per capire a fondo i
meccanismi che sono alla base di un procedimento complesso come l’interpretazione:
presentando le caratteristiche essenziali delle diverse fasi che la compongono, si intende
fornire un’introduzione adeguata alla comprensione delle metodologie di analisi e
valutazione adottate nella seconda parte dello studio.
Lo scopo principale dell’intero lavoro resta comunque l’osservazione e il
commento critico della prestazione di una principiante e della sua reazione dinanzi alla
particolare difficoltà rappresentata dalla densità concettuale. Al termine dell’analisi sarà
infatti possibile rilevare i vari aspetti che caratterizzano l’interpretazione, valutando
obiettivamente le strategie che sono già state acquisite e quelle che, invece, necessitano
di ulteriori esercizi preparatori, anche se ritengo che l’esperienza in situazioni lavorative
reali possa contribuire maggiormente al perfezionamento delle tecniche e al
miglioramento della gestione generale della situazione.
Questo studio intende quindi fornire il materiale per un attento lavoro di
autovalutazione, poiché io stessa ho preparato ed effettuato la prova, e nel contempo
suggerire opportuni spunti di riflessione sulla complessità del processo interpretativo.
Esso intende inoltre mostrare l’applicazione concreta di alcune strategie interpretative e
fornire lo spunto per una riflessione più ampia, basata sulle motivazioni delle difficoltà
incontrate dagli studenti nel rielaborare i concetti, e sulla ricerca di possibili soluzioni
per fornire loro una preparazione solida che li abitui a superare ogni ostacolo e a
lavorare in ogni condizione.
1. PRIMO CAPITOLO
1.1 Presentazione del progetto di tesi
1.1.1 Obiettivi e motivazioni
Lo scopo di questa tesi consiste nell’analisi del problema della rielaborazione
dei concetti nell’interpretazione consecutiva di un discorso pronunciato in francese e
tradotto in italiano: in particolare si esaminerà la qualità di un’interpretazione effettuata
da una principiante per verificare la sua reazione dinanzi ad un testo particolarmente
denso dal punto di vista concettuale, in modo da accertare i contenuti che vengono
ritrasmessi e quelli che invece vengono tralasciati o riportati in modo inesatto o parziale.
Le motivazioni che mi hanno spinto a condurre un’analisi di questo tipo nascono
dall’osservazione delle difficoltà incontrate nella fase di formazione e apprendimento
didattico delle tecniche di interpretazione, con particolare riferimento all’interpretazione
consecutiva. Una delle principali difficoltà incontrate dagli studenti è infatti quella di
“staccarsi” dalle strutture morfosintattiche e semantiche del testo di partenza per
giungere alla produzione di un testo interpretato che non subisca in alcun modo
l’influenza formale del discorso originale. Spesso, infatti, pur con un buon livello di
comprensione e conoscenza della lingua straniera, il giovane interprete in formazione
non riesce a produrre una resa soddisfacente dal punto di vista contenutistico e formale
perché non è in grado di gestire la particolare difficoltà data dalla densità concettuale
del testo, che richiederebbe una riformulazione precisa e dettagliata, con i giusti nessi di
consequenzialità e causalità. I testi di questo tipo, invece, vengono spesso riassunti in
modo inadeguato e privati di alcune parti che sono essenziali per lo svolgimento
generale del discorso. Ho quindi deciso di valutare io stessa la prestazione di una
principiante organizzando una seduta sperimentale volta all’analisi del problema e
all’eventuale ricerca di altri spunti di riflessione ad esso collegati.
Ho scelto di valutare la prestazione di una principiante e non di un professionista
per cogliere in modo più approfondito le difficoltà incontrate nel tipo di testo esaminato
partendo da una formazione essenzialmente scolastica, ancora priva di esperienze reali e
quindi di un’adeguata conoscenza e padronanza dei “trucchi del mestiere”, che spesso si
rivelano molto utili nella risoluzione di situazioni difficili.
L’interprete che effettua la prova ha già acquisito le tecniche di base in modo
completo, avendo superato con successo tutti gli esami previsti nel suo cursus
formativo, anche se dette tecniche necessitano ancora di una verifica sul campo, quindi
in situazioni reali: l’esame della prestazione di una principiante permetterà tuttavia di
valutare come alcune strategie interpretative vengano già messe in atto, come risultato
di quanto appreso in fase di formazione e a livello intuitivo.
1.1.2 Struttura della tesi
La tesi si articola in due parti principali: in un primo tempo viene analizzato da
un punto di vista generale il problema della rielaborazione in interpretazione
consecutiva, sulla base di riferimenti alla teoria dell’interpretazione, considerando gli
aspetti fondamentali del processo interpretativo e i momenti cognitivi essenziali su cui
esso si basa, con particolare attenzione alle caratteristiche e alle tecniche
dell’interpretazione consecutiva. Questi riferimenti teorici, pur essendo esaminati
soltanto nelle loro linee generali, costituiscono la base per la comprensione dei
procedimenti dell’interpretazione e sono necessari per sostenere le modalità di analisi e
valutazione che vengono successivamente presentate.
In un secondo momento, infatti, si procede all’analisi specifica e dettagliata di
un testo che presenta un’elevata densità concettuale e che è stato interpretato in
consecutiva da una principiante in un’apposita seduta sperimentale.