RESUME
Dans le souci d’analyser l’évolution de la répartition des revenus au Cameroun durant
1996 et 2001 afin de comprendre celle-ci dans le contexte des changements
macroéconomiques survenus au cours de cette période, cette étude a essayé d’évaluer d’abord
le trend de l’inégalité spatiale en utilisant le coefficient de Gini et la classe des mesures
d’entropie généralisée. Ensuite, elle a analysé empiriquement l’évolution de la polarisation au
Cameroun pendant et après les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) aux moyens de
l’indice Duclos-Estéban-Ray ( ) et de l’indice Foster-Wolfson (W ). Enfin, elle a essayé
de comparer ces deux évolutions dans le but de faire ressortir les différences et similitudes
entre ces deux phénomènes au Cameroun. Pour cela elle a utilisée les données des deux
Enquêtes Camerounaises Auprès des Ménages de 1996 et de 2001.
DER
Les résultats font état d’une augmentation de l’inégalité et attribue celle-ci aux
milieux ruraux, exception faite de la région Rurale Savane qui comme les grandes métropoles
Douala et Yaoundé ont connue une amélioration de leurs niveaux d’inégalité. Les deux
mesures de polarisation donnent des résultats opposés au niveau national, la mesure Foster-
Wolfson indiquant une hausse pendant que les mesures font état d’une baisse. De
manière générale, inégalité et polarisation évoluent de façon similaire dans les milieux et
régions mais diffèrent ou se ressemblent selon les mesures utilisées au niveau national.
DER
Cette étude recommande que toute mesure de politique visant à réduire l’inégalité au
Cameroun soit focalisée sur la composante intra-groupe. Plus d’équité dans la redistribution
améliorerait la croissance et réduirait la pauvreté. Les mesures à prendre doivent pouvoir
réduire la pauvreté et atténuer l’inégalité et la polarisation de façon simultanée. Celles qui
abordent de manière consistante ces trois concepts peuvent bien être conçues dans le cadre
des transferts ciblés (développement des infrastructures routières, facilité d’accès aux
médicaments et lutte contre la corruption par exemple) qui soient neutre aux groupes, mais
touchent les segments les plus vulnérables de chacun des groupes.
Mots clés : Inégalité, Polarisation, Programmes d’Ajustement Structurel
vii
ABSTRACT
In order to assess the trend in income distribution in Cameroon during 1996 and 2001
periods and to understand it in the context of macroeconomics changes that occur during this
period, this study attempts firstly to appreciate the trend in spatial inequality using the Gini
index and the Generalised class of entropy index. Secondly, it empirically analyses the trend
in polarization in Cameroon during and after Structural Adjustment Programmes (SAP’s) via
the Duclos-Esteban-Ray index ( ) and Foster-Wolfson index (W ). And finally, it tries to
compare these two variations with a view to bring out divergences and similarities between
these twins phenomena in Cameroon. To do it, this study used the 1996 and 2001 Cameroon
household consumption surveys.
DER
The results show an increase in inequality and attribute this to rural areas, with the
exception of Rural Savannah region which, as the urban areas and the largest cities Douala
and Yaounde experienced an improvement in their inequality levels. The two measures of
polarization give conflicting results at the national level, the Foster-Wolfson index showing
an increase while indexes indicate a decrease. In general, inequality and polarization
move together in areas and regions but conflict at the national level.
DER
This study recommends that any policy to reduce inequality in Cameroon must focus
more on within-group components. More fairness in income redistribution would improve
growth and reduce poverty and mitigate inequality and polarization in a simultaneous fashion.
Those addressing these three aspects in a consistent manner can best be designed within the
ambit of carefully targeted transfers (road construction, drugs access facilities and fight
against corruption for instance) that are group neutral, yet reaching the vulnerable segments of
each group.
Key words: Inequality, Polarization, Structural Adjustment Programmes
viii
Chapitre I :
INTRODUCTION GENERALE
I.1. Contexte et problématique
Malgré la mise en oeuvre des plans quinquennaux en début des années 60, l’économie
camerounaise a connu au milieu des années 80 une récession qui l’a conduite à adopter à
partir de 1988 les Programmes d’Ajustement Structurel (PAS)
1
.
En effet, l’économie du Cameroun s’est bien portée jusqu’à la seconde moitié des
années 80, lorsque les cours mondiaux de ses exportations
2
ont chuté. Vers la fin de ces
années 1980, la longue et profonde crise sociopolitique
3
et économique combinée aux effets
de la baisse des cours mondiaux des matières premières et la baisse du cours du dollar ont
entraîné une aggravation de cette situation. La surévaluation du franc CFA
4
par rapport au
Dollar américain ($US), devise dans laquelle est libellée la plupart des exportations
camerounaises, et les déficiences structurelles du pays ont été en grande partie responsables
de la crise économique.
Suivant la précarité de la situation économique et les chutes de revenus émanant de la
crise, le gouvernement, sous les auspices des institutions de Bretton Woods - Banque
Mondiale (BM) et Fonds Monétaire International (FMI) - a abandonné les programmes de
long termes en cours depuis 1961 (plans quinquennaux) pour adopter les programmes de
moyen termes appelés Programmes d’Ajustement Structurel dans le but de restaurer
l’équilibre macroéconomique et d’améliorer la croissance et l’efficience de l’économie. Une
série de mesures de réduction des dépenses a ainsi été engagée, les entreprises publiques ne
dégageant pas de profit ont été liquidées et celles ayant un profit marginal ont été privatisées.
1
Ces programmes avaient pour but d’aider les pays en crise à atteindre une stabilisation macroéconomique et
une transformation structurelle de l’économie équilibrées et durables. Elles ont été adoptées au Cameroun en
1988.
2
Il s’agit des biens que le Cameroun exporte ; en l’occurrence les produits agricoles (café, cacao, banane, etc.) et
les matières premières (pétrole, etc.).
3
Il s’agit de l’instabilité politique et les événements qualifiés de « villes mortes » qui ont précédé les élections
présidentielles de 1992 au Cameroun.
4
Pour la Zone CEMAC, FCFA signifie franc de la Coopération Financière en Afrique centrale tandis que pour
l’UEMOA, FCFA signifie franc de la Communauté Financière Africaine.
1
Les dépenses publiques en matière d’éducation et de santé ont été compressées. L’année 1993
a vécu une double baisse des salaires dans le service public,
5
ceci ayant pour objet d’amener
une baisse d’ensemble dans les coûts de production, ce qui devrait relancer l’économie (Baye
et Fambon, 2001).
Cependant, cinq ans après, l’économie camerounaise est restée stagnante. C’est
pourquoi le Cameroun et les autres membres de la Zone Franc ont dévalué le FCFA (Franc de
la Coopération Financière en Afrique Centrale) de 50% par rapport au FF (Franc Français) le
12 janvier 1994. Etant la pièce centrale de l’ajustement, la dévaluation avait pour but de
freiner la consommation des biens importés et de réaffecter les ressources des biens non
commercialisés vers les biens commercialisés, notamment les exportations agricoles.
En outre, ces politiques et reformes ne sont pas demeurées sans incidences sur la
situation économique et sociale du Cameroun, notamment la montée des inégalités et de la
polarisation des revenus de la population. Les effets de la hausse des prix résultant de la
dévaluation, la confusion dans le sous-secteur produit due à sa libéralisation et les maigres
salaires ont contraint et forcé plusieurs camerounais à adopter des comportements de
débrouillardise. Parmi ces comportements, on relève par exemple le travail au noir (secteur
informel), les changements des tendances régionales d’activité, les changements dans
l’occupation des structures, la baisse de la productivité et l’adoption des « innovations
comportementales » comme la corruption et autres vices de la société. Ces adaptations ont
défini des tendances spécifiques de distribution de revenu, marquées par les inégalités entre
leurs niveaux et la concentration entre les mains d’un petit nombre de personnes de la quasi-
totalité des revenus distribués.
La crise a donc eu pour conséquence majeure la recrudescence de la pauvreté dont la
lutte passe par une amélioration de la croissance et une réduction des disparités. En fait,
l’analyse économique traditionnelle a longtemps considéré qu’une politique de
développement devait se concentrer sur la croissance économique afin d’entraîner une
élévation générale du niveau de vie susceptible de réduire la pauvreté. L’analyse récente tend
à mettre en avant le rôle que peut jouer une politique de redistribution et de réduction des
inégalités dans la croissance économique et donc la réduction de la pauvreté (Valier, 2000 et
5
Une en janvier et l’autre en novembre (ces baisses s’élevant à une moyenne de 60%).
2
Bourguignon, 2000). Nous allons dans cette étude analyser et comparer les évolutions de la
polarisation et de l’inégalité au Cameroun afin de mieux décrypter les différences et
similitudes qui existent entre elles ; notre souci étant de proposer un moyen de lutte contre la
pauvreté par l’approche de réduction de l’inégalité et de la polarisation.
I.2. Questions de recherche
La question principale analysée ici est de savoir comment ont évolué l’inégalité et la
polarisation pendant les différentes périodes de réformes économiques au Cameroun ?
Plus spécifiquement, il s’agit de déterminer :
- Quelle a été l’évolution des inégalités au Cameroun pendant et après les PAS?
- Comment a évolué la polarisation au Cameroun dans les périodes 1996 et 2001 ?
- S’il existe une différence significative entre les trends de la polarisation et de
l’inégalité au Cameroun pendant ces deux périodes ?
I.3. Objectifs de l’étude
L’objectif principal de cette étude est d’analyser et de comparer les évolutions de la
polarisation et de l’inégalité au Cameroun pendant et après les PAS afin de proposer un
moyen de lutte contre la pauvreté qui tienne compte de ces phénomènes.
Trois objectifs spécifiques sont poursuivis :
- Evaluer le trend de l’inégalité spatiale en utilisant le coefficient de Gini et la classe
des mesures d’entropie généralisée.
- Analyser empiriquement l’évolution de la polarisation au Cameroun de 1996 à 2001
aux moyens de l’indice Duclos-Estéban-Ray et de l’indice Foster-Wolfson.
- Comparer ces deux évolutions dans le but de faire ressortir les différences et
similitudes entre elles au Cameroun.
I.4. Hypothèses de recherche
Pour aborder la problématique de notre étude avec tact, nous formulons l’hypothèse
générale suivante qui va avec la pensée de Duclos, Esteban et Ray (2004) : la polarisation est
un concept largement différent de l’inégalité.
Plus spécifiquement, nous avons les hypothèses ci-dessous :
H
1
: L’inégalité a augmenté au Cameroun pendant et après les PAS.
H
2
: La polarisation a évolué de manière croissante entre 1996 et 2001 au Cameroun.
3
H
3
: L’inégalité et la polarisation ont suivi des évolutions différentes pendant et après
les PAS au Cameroun.
I.5. Importance de l’étude
Importance théorique :
Depuis plusieurs années, un grand intérêt s’est porté sur l’impact des reformes
économiques sur la pauvreté et particulièrement sur la distribution du bien-être dans les
sociétés africaines. L’échec des PAS introduit au Cameroun depuis 1988 suscite des débats
quant à l’effet qu’a eu les reformes des institutions de Bretton Woods sur les politiques de
redistribution au Cameroun. Notre étude évalue les trends de l’inégalité et de la polarisation
des dépenses des ménages au Cameroun sur la période des reformes économiques et celles
d’après. Elle contribue à la littérature existante de trois manières :
- D’abord, l’analyse des effets de ces mesures d’ajustement sur la redistribution n’a
pas été effectuée de manière intensive et rigoureuse jusqu’ici. A notre connaissance,
très peu d’études
6
sur le Cameroun analysent l’évolution de la polarisation et de
l’inégalité de revenu, utilisant simultanément les deux bases de données de 1996 et
2001.
- Ensuite, notre étude se concentre sur la dynamique spatio-temporelle de l’inégalité
et de la polarisation au Cameroun dans le but d’aider à comprendre leurs évolutions
à différentes étapes de la situation économique du pays.
- Enfin, cette étude introduit le concept de polarisation dans la distribution de revenu,
chose encore inexplorée dans le dialogue du bien-être au Cameroun.
Importance empirique :
Les études empiriques menées ici sont d’une importance considérable pour les
décideurs politiques dans la mesure où elles permettent d’identifier simultanément la structure
de la polarisation et de l’inégalité des revenus et la nature des changements de celles-ci au
cours du temps. Munies des ces informations, les autorités gouvernementales peuvent prendre
des mesures spécifiques en vue d’améliorer la distribution des revenus entre les différentes
couches de la population. De plus, se baser uniquement sur le trend de l’incidence de la
pauvreté comme on l’a toujours fait jusqu’ici, peut ne pas nous permettre d’avoir une vue
globale sur la situation de la pauvreté au Cameroun. L’inégalité (évolution des disparités dans
6
Comme étude de ces phénomènes sur le Cameroun on peut citer Baye, 2008.
4
la distribution des revenus) et la polarisation nous donnent des résultats significatifs pour une
bonne appréhension de la pauvreté.
I.6. Méthodologie
Nous utilisons dans cette étude une approche qui décompose l’inégalité par groupe.
Une décision sur l’unité d’analyse s’impose de même que les mesures d’inégalité et de
polarisation qui reflètent la distribution totale des revenus ou dépenses. Ainsi, une analyse de
l’inégalité et de la polarisation entre les dépenses par équivalent-adulte est choisie comme
indiquées par les données des enquêtes de 1996 et 2001. Nombres de mesures ont été
proposées dans la littérature pour caractériser la polarisation (Esteban et Ray, 1994 ; Wolfson,
1994 ; Tsui et Wang, 1998 ; Zhang et Kanbur, 2001) et l’inégalité dans la distribution des
revenus (Kakwani, 1980 ; Glewwe, 1986 ; Fields, 1980 ; Theil, 1979 ; Sen, 1973 ; Shorrocks,
1984 et Litchfield, 1999).
Nous allons procéder par une décomposition statique par sous-groupe, l’inégalité
totale étant exprimée comme une moyenne pondérée de la même mesure pour différents
groupes constitués (composante intra-groupe) plus la mesure d’inégalité de l’échantillon dans
sa totalité, chaque membre ayant la dépense moyenne de son groupe particulier (composante
inter-groupe). Certaines mesures d’inégalité comme la classe des indices d’entropie
généralisée sont facilement décomposable en composantes intra et inter groupes :
I
totale
=I
intra
+I
inter
(Litchfield, 1999 ; Cowell, 1995 et Ahuja et al, 1997). La popularité de
l’indice de Gini
7
garantit son inclusion dans chaque étude de l’inégalité. Les variantes de la
classe des indices d’entropie généralisée sont la déviation logarithmique moyenne, l’indice de
Theil et la variance du logarithme qui n’est autre que la moitié du carré du coefficient de
variation. Ainsi, une baisse de l’inégalité dans l’un des sous-groupes conduira à une baisse de
l’inégalité totale.
Les mesures de polarisation doivent être caractérisées par leur sensibilité locale à
l’interaction entre l’aliénation (hétérogénéité inter-groupe) et l’identification (homogénéité
intra-groupe). L’analyse de la polarisation se fera à l’aide de la classe des mesures Duclos-
Estéban-Ray et de l’indice Foster-Wolfson. Ces mesures sont sensibles à la concentration des
7
L’indice de Gini est décomposable par groupe seulement si les partitions ne chevauchent pas dans le vecteur de
revenus / dépenses. Il est cependant décomposable par sources de revenus.
5
individus autour de leurs revenus respectifs. C’est ce que Duclos, Esteban et Ray (2004) ont
appelé identification.
L’analyse dans cette étude est basée sur les données de l’Enquête Camerounaise
auprès des Ménages de 1996 (ECAM I) réalisée par la Direction de la Statistique et de la
Comptabilité Nationale (DSCN) du Cameroun et de l’Enquête Camerounaise auprès des
Ménages de 2001 (ECAM II) réalisée par l’Institut National de la Statistique (INS) du
Cameroun. Les résultats empiriques seront obtenus à partir du logiciel d’analyse de
distribution appelé DAD.
I.7. Définition des termes clés
Pour faciliter la compréhension de notre travail, il est judicieux de définir quelques
termes clés.
L’inégalité.
L’inégalité est un phénomène de distribution qui capture les disparités qui existent
entre les niveaux dans une distribution de bien-être. L’inégalité des revenus peut être définie
comme la différence entre le revenu des riches et des pauvres au sein d’un même pays. Celle-
ci est généralement mesurée à l’aide de l’indice de Gini, chiffre situé entre 0 et 1, la valeur la
plus faible indiquant une plus grande égalité (Loungani, 2003)
8
. Un indice d’inégalité mesure
ainsi essentiellement l’étendue totale de la distribution des niveaux de vie. Il met l’accent sur
la déviation par rapport à la moyenne globale et ignore le regroupement autour des moyennes
locales.
La polarisation
La polarisation est un phénomène de distribution qui capture l’étendue par laquelle la
population devient regroupée, de sorte qu’à l’intérieur de chaque groupe, les membres sont
semblables mais entre les groupes les membres sont très différents (Fedorov, 2002). Les
mesures de polarisation cherchent donc une évidence de regroupement en bas et au sommet
de la distribution de bien-être. La polarisation diffère de l’inégalité en ce sens que la dernière
n’impose aucune condition de regroupement à l’intérieur de la distribution. Les mesures de la
8
D’autres mesures d’inégalité consistent en l’indice d’Atkinson, la classe des indices d’entropie généralisée,
etc., pour les mesures numériques et la courbe de Lorenz comme mesure graphique.
6
polarisation capturent le regroupement autour des moyennes locales, aspect ignoré par les
mesures d’inégalité.
Les PAS
L’ajustement structurel est défini comme une « série de mesures tendant à restaurer
l’équilibre des agrégats macroéconomiques de manière à relancer et à soutenir le processus de
croissance et de développement ». Les Programmes d’Ajustement Structurel visaient avant
tout à rétablir la balance extérieure courante et un niveau de dépenses viables, de façon à
réduire les baisses de production à court terme et à préserver la capacité de l’économie à
poursuivre sa croissance (Pagni, 1988). Ces programmes sont des plans de développement de
moyen termes institués par le FMI et la BM aux pays qui sont entrés dans la récession du
milieu des années 80 afin de les aider à faire face à celle-ci.
I.8. Portée et limite de l’étude
Portée de l’étude
Les débats récents sur les possibles différences entre inégalité et polarisation suscitent
l’intérêt de comparer les résultats des mesures de ces deux concepts qui ont été proposées
dans la littérature. Cette étude essaye de faire ces comparaisons en utilisant les données de
deux enquêtes ménages distincts. Elle prend en compte les enquêtes ECAM I de 1996 et
ECAM II de 2001. En s’étendant sur ces différentes enquêtes, cette étude intègre deux phases
différentes de l’évolution économique du Cameroun marquée par la crise des années 80 et la
reprise qui s’en est suivie.
Limite de l’étude
Considérant le fait qu’il existe d’autres sources de données comme celles de la Banque
Mondiale qui auraient pu être utilisées pour augmenter la praticabilité et l’appréhension de
cette étude, le choix de ces deux enquêtes auprès des ménages camerounais peut procurer des
résultats peu robustes.
Cependant, l’enquête étant une photographie à une période particulière, les données
d’enquêtes en un temps donné et à une période donnée ne peuvent guère être assez
différentes. Les données utilisées ici peuvent donc être considérées comme satisfaisantes.
7